Lors d’une pause café avec un collègue, j’ai échangé à propos d’une technologie qui étonnement n’est pas très connue du grand public. Il y a quelques mois, j’ai découvert dans un article du magazine Wired une étude passionnante sur la transmission de donnée par la lumière.
La technologie
Le principe est simple à comprendre : pour l’humain, une lumière est allumée (1) ou éteinte (0). Au-delà d’une certaine vitesse, le cerveau humain n’est pas capable de remarquer les changements. Il est donc possible d’avoir un flux continu de lumière tout en faisant clignoter des LED. Ce flux transmet alors une suite de 0 et 1 très rapidement. En multipliant le nombre d’émetteurs (les leds) et de récepteurs (principe du MIMO: Multiple Input Multiple Output) il est possible de décupler le débit de transfert et d’obtenir un flux de donnée continu.
Les avantages:
– Contrôle de la diffusion : comme avec une lampe torche, vous pouvez diriger la diffusion du flux vers un point précis. Avec du WiFi c’est quasi impossible comme les ondes radio inondent un périmètre autour de l’émetteur. Cela s’applique notamment pour la communication sous l’eau ou la lumière se propage mieux que les ondes radio.
– Interférences réduites : gros soucis pour le Wifi dans les hôpitaux, avions et tout autres domaines ou les appareils électronique peuvent être perturbés.
– La facilité d’accès : la technologie utilisée est basique. Pas de problèmes de connexion, sécurité ou mots de passe. L’exemple utilisé dans Wired est intéressant : transmettre des informations entre voitures comme la distance vitesse etc. Les appareils équipés peuvent communiquer instantanément, même pour quelques secondes.
– La vitesse : 800 mbps pour le LiFi contre 100 mbps en moyenne pour le WiFi. Bien évidemment la vitesse reste théorique, car prouvée en laboratoire, mais le potentiel est intéressant.
Les challenges:
– La nécessité d’avoir une bonne visibilité entre l’émetteur et le récepteur. Si jamais un élément ou un mouvement masque la lumière, la connexion est coupée. Cela implique aussi que la communication ne peut se faire que dans une même pièce. Le WiFi marche très bien dans les milieux encombrés. D’après les études, le débit serait simplement réduit… la problématique est donc identique au WiFi sur ce sujet.
– Il faut connecter les ampoules au réseau. L’infrastructure est un challenge, comme pour toutes les nouvelles technologies. Le bon côté est que l’investissement reste faible d’un point de vue matériel; et que les installations modernes ont déjà un contrôle centralisé.
– Prouver la viabilité d’une telle technologie à grande échelle. Pour le moment, tout est encore en laboratoire et produire une telle technologie à grande échelle n’est pas encore gagné.
Le challenge reste aussi intéressant que le potentiel. Un consortium est présent et travail activement sur la technologie. Vous en pensez quoi ?