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Quels prochains mouvements pour Facebook?

Facebook est côté au NASDAQ:FB depuis le 18 mai 2012. Plutôt que de me concentrer sur les premiers émois de la jeune société côté, il est pertinent de se demander s’il est intéressant d’investir sur du moyen/long terme sur cette valeur. Je vous invite à lire l’article de Cédric Deniaud qui résume bien l’introduction en bourse. Je me permets de compléter quelques points à mes yeux:

Un fondateur passionné et passionnant

Clairement avec Mark Zuckerbeg, le jeune fondateur et toujours PDG de l’entreprise est un visionnaire. A 28 ans, il a réussi à créer et mettre en bourse l’une des entreprises les plus ‘Hypes’ des nouvelles technologies. Il est surtout toujours aux commandes de sa boite, et n’y compte pas en sortir de si tôt. Personnellement, je pense que c’est un hybride de Steve Jobs (pour la qualité du produit et la détermination) et du couple Larry & Sergey (fondateurs de Google) pour la capacité à savoir s’entourer des meilleurs.

Ayant la chance de vivre l’expérience Google de l’intérieur, je me rends compte à quel point la vision des fondateurs est importante pour la pérennité de l’entreprise, dans un univers ou rien n’est certain. Zuck (pour les intimes) est l’un des visionnaires du Web Social.

Je pense que le fondateur tient sincèrement au succès de son entreprise comme à l’intérêt de son produit pour le monde entier. C’est un élément non négligeable, que je rapproche de l’importance du moteur de recherche pour Google. Cela qui permet de croire au succès à long terme de Facebook.

L’open Graph, ce n’est que le début

L’Open Graph permet de bénéficier des fonctionnalités de Facebook sur n’importe quel site utilisant ce protocole développé par Facebook. Au début, l’idée était un peu trouble et il était difficile de comprendre l’intérêt qu’une entreprise y trouverait. Les entreprises réalisent doucement que cet Open Graph devient incontournable pour communiquer facilement avec leurs clients. La Redoute propose l’intégration du Chat Facebook au sein même de leur site. Il est difficile aujourd’hui de trouver une page internet n’utilisant cet OpenGraph: les différents modules de commentaires et ‘Likes’ utilisent tous ce protocole.

Cela donne à Facebook une énorme longueur d’avance. Google n’a pas encore lancé de protocole capable de concurrencer l’Open Graph. Je ne connais pas aujourd’hui de concurrent sérieux, c’est donc tout bénef pour Facebook qui continue d’étendre son emprise.

La difficile monétisation du mobile, une sortie à la Google?

Facebook le reconnait lui-même: la monétisation de l’utilisation mobile est difficile. Déjà que c’est difficile sur les ordinateurs de bureau, alors sur un écran de quelques pouces; c’est encore moins gagné. Le hic, c’est que l’utilisation mobile sera bientôt la plus importante pour le monde entier. Gros warning de ce côté dans la mesure où l’entreprise n’a pas d’autres sources de revenu évidentes.

Nous pouvons cependant à nous attendre à un mouvement au niveau des systèmes d’exploitation mobile. La mise en place du Market Place est une première étape. Je pense qu’une version adaptée d’Android reste possible, un peu comme Amazon l’as fait avec son Kindle Fire. L’idée serait de forcer l’utilisation des app Facebook: Facebook Camera & Facebook email, Facebook Chat etc. Le service se positionnera ainsi en concurrence directe avec Google (qui fait la même chose).

Les nouvelles sources de revenu

– L’application store de Facebook: tout nouveau, tout beau cela va devenir très intéressant dans les prochains mois. C’est un bon moyen pour Facebook d’intégrer et de contrôler les applications sociales. C’est aussi un moyen de les vendre et donc de prendre une commission.

– Un système de CPA (cout par action) facturés aux marques pour la réalisation d’objectifs à travers l’Open Graph de Facebook. Cela peut être un Fan de plus, la vente d’un produit, l’inscription à une newsletter etc. Reste à Facebook l’intégration de ces éléments dans l’univers de l’utilisateur… pas facile, facile.

– La mise en place d’un système de paiement made-in-Facebook. Cela est peu probable, car très difficile à mettre en place. Cependant, c’est un business phénoménal avec une grosse marge à prendre. C’est aussi un bon moyen pour Facebook de fermer la boucle et de garder l’utilisateur complètement.

– Un concurrent d’AdSense: Notamment grâce à l’Open Graph Facebook à toutes les cartes en main pour diffuser de la publicité directement sur les pages des sites. Cela positionnerait l’entreprise en concurrence directe avec Google AdSense. L’intérêt pour les annonceurs ? La possibilité d’utiliser les fonctionnalités avancées de ciblage démographique offertes par Facebook, mais en dehors du réseau social, potentiellement tous les sites utilisant ce même Open Graph. Je pense que c’est là que Facebook peut trouver un relai de croissance important. Les publicités sur Facebook même sont limitées mais le ciblage démographique est clé sur du Display et Facebook pourrait faire très mal dans ce domaine.

– Un nouveau navigateur ? La rumeur d’un rachat d’Opéra court, cependant, je n’y crois pas. Je ne pense pas que Facebook ait les ressources nécessaires. A quoi bon dans la mesure où Chrome mène la danse en terme de vitesse (ce dont Facebook est aussi dépendant que Google). Un navigateur n’a pas de composante sociale, contrairement au mobile, à la photo, la vidéo etc.

Donc, j’achète ou j’achète pas ?

Je pense que l’entreprise est ici pour durer. Comme Google, le fondateur gère sa boite intelligemment et sait s’entourer des meilleurs. Cela garanti des choses intéressantes pour le futur. La boite à aussi des beaux projets à venir, et continuera à nous surprendre en bien : plus d’ouvertures, de revenus diversifiés.

Cependant, je pense que l’introduction en bourse s’est faite trop tôt. Je serai aussi prêt à parier que Zuck voulait encore attendre. En effet, le business modèle de l’entreprise n’est toujours pas évidant et la stratégie non plus. Quel est l’objectif de Facebook ? C’est quoi son avantage compétitif ?

Imaginons que Google+ ou autre cartonne soudainement et que tout le monde délaisse le réseau ! Comment Facebook pourrait rebondir ? Google à maintenant beaucoup de cordes à son arc, si le moteur de recherche venait à disparaitre.

Perso j’achète et j’attends les premiers résultats et bilans afin de bien comprendre comment l’entreprise génère de l’argent, et quels sont ses relais. Si c’est rassurant j’achète encore et j’attends car, rien que pour le Display, ca peut être énorme et efficace. Même si c’est du long terme parce que cela ne se fera pas en un an.

Et vous ? Vous en pensez quoi ?

Facebook futur géant de la recherche sociale ?

Beaucoup de choses ont déjà été dites sur les annonces faites par le fondateur de Facebook lors de la conférence ‘f8’ regroupant les développeurs de l’entreprise. L’article du blog de référence ReadWriteWeb fait très bien le point sur les nouveautés proposées par Facebook, vous pouvez aussi lire la matrice de Jeremiah Owyang [eng].

Pour faire court, Mark Zuckerberg impose son réseau social comme la plateforme universelle pour gérer ses interactions sociales sur le Web. Le temps ou tout était personnel est donc bien fini : avec Facebook, qui dit social dit publique. Certaines conditions de partage ont encore changés et c’est loin d’être fini. Personnellement, je n’y vois pas d’inconvénients majeur : il est difficile d’obtenir des infos de son entourage, si on ne partage rien sois-même.

Le potentiel énorme de Facebook est dans la recommandation géo-localisée : on sent bien que c’est un enjeu capital. En effet tous les géants du web (Twitter, Facebook, Google) y ont un pied dedans mais ne sont pas pour autant des pros comme FourSquare ou Goala [eng]. FaceBook, avec une base de 400 million d’utilisateurs, a pris une longueur d’avance en proposant tous les outils pour que ses internautes recommandent à tour de bras (les ‘Likes’). De plus, le site à un avantage unique et important : des profiles avec une crédibilité béton. Si un ami à recommandé un site, vous êtes sur que c’est lui. Ainsi, le site pourrait, en quelques mois, proposer un service aussi puissant et crédible que Yelp.

Son problème majeur sera dans sa capacité à conserver, analyser et proposer une réponse pertinente à la requête de l’utilisateur. En quelque sorte, comment différencier le futile (95% de l’activité de Facebook) de l’important. C’est jusqu’à présent impossible : même Google ne sais pas évaluer la pertinence d’un tweet, autrement que par des mots clé. En fait la solution idéale serait de mixer un Facebook avec un moteur de recherche performant. Il est peu probable que Facebook en développe un en interne, peu probable qu’il signe avec Google et ………… mais attendez ! « Y’a pas un accord Facebook / Bing ? » Si, si.

Microsoft pourrait donc facilement donner une couche réellement sociale à son moteur de recherche. L‘idée est la : indexer, analyser le contenu pour restituer une réponse pertinente, c’est un boulot de moteur de recherche non ? Ce genre d’accord, même si loin d’être évidant, donnerait un sacré coup de pouce à Bing, qui à défaut d’être performant sur la recherche classique, serait en avance dans les recommandations sociales à travers l’insertion de celles-ci dans les pages de résultat. Ce serait cool non, en cherchant un restaurant d’avoir directement dans le moteurs les « Like » de ses amis !

Qu’en pensez vous ?

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Pour plus d’infos

Ceux qui ne supportent plus Facebook et veulent une alternative Libre, c’est le projet MOVIM

« Why f8 was good for the open web » sur O’Reilly Radar

Un FredCavazza plutôt sceptique (comme d’habitude avec FB) qui pari sur l’implosion à terme du site

Quel modele publicitaire pour Facebook ?

Un premier constat personnel: Facebook (FB) a toujours énervé ses utilisateurs. Un peu comme MS Windows. Il y a pleins de défauts mais c’est quasiment impossible de s’en passer…

Mark Lazen l’explique très bien :

J’ai fait une étude scientifique sur 3 « non Geek » et utilisateurs régulier de FB : Ils détestent tous la nouvelle version, mais quand je leur ai demandé se qui était mieux sur l’ancienne… j’ai eu un grand blanc.

Posez vous la question… ce n’est pas si simple!

Ces changements restent indispensables pour assurer une éventuelle rentabilité du réseau sociale. Un point à souligner c’est que, échec ou non, FB peux générer pas mal d’argent: soit en revendant à plus gros (peu probable) ; soit en trouvant un vrai modèle publicitaire (pas gagné pour le moment). Il est clair que les réseaux sociaux (FB, Twitter et autres) devront trouver un moyen de rentabiliser leurs investissements colossaux en serveurs et bande passante. Si ce n’est pas la vente de services premium, la publicité est la seule alternative crédible.

Un début de publicité sociale

Aujourd’hui, la publicité sur les médias sociaux n’est pas convaincante comme le montre les chiffres de Knowledge Network : 83% des webacteurs de 13 à 54 ans se rendent sur les réseaux sociaux (47% au moins une fois par semaine) mais moins de 5% s’en servent au moment de prendre une décision d’achat. acheteurs-sur-les-medias-sociaux1

Cette situation se reflète sur Facebook, qui fait à minima, avec une pseudo publicité sociale ou l’on peut voter pour les bonnes publicités (dans quel intérêt?). Cependant, un aspect est important : la publicité prend déjà en compte des variables sociales. En fonction des informations que vous rentrez dans votre profil : date de naissance, situation maritale ou orientation sexuelle, les publicités sont différentes (c’est la base d’une bonne campagne).

Aussi, comme vous avez pu le remarquer; le fondateur à fait évoluer le site d’un simple partage de profil, à un doux mélange de FriendFeed et Twitter. Twitter au niveau de la page d’accueil qui regroupe maintenant l’ensemble des ‘flux’ ou activités réalisés par votre entourage; et Friendfeed pour la coté ‘J’aime’ ‘Like’ et ouverture sur l’extérieur.

Pourquoi un tel changement ? Les flux d’activités sont une source d’informations idéale : vous partagez ou vous allez, ce que vous faites, si vous n’êtes plus célibataire, marié, divorcé fiancé et  avec qui, ce que vous aimez, n’aimez pas, mais aussi des vidéos, des liens etc. Bref tout ce qui passe par la tête. Le must c’est que toutes ces informations sont mise à jour directement par l’internaute. C’est comme un fichier mondial, qualifié, qui se met tout seul à jour : le rêve de tout Marketeur.

Vers un Beacon 2.0 ?

Une fois toutes des infos en main, il est intéressant de faire un rappel : Facebook s’est déjà essayé à la publicité sociale avec Beacon. L’idée était de partager avec votre entourage les produits que vous aviez acheté (et donc jugé intéressant). L’achat/produit était automatiquement publié dans le flux d’activité de l’utilisateur; et donc communiqué à votre entourage : adieu les cadeaux surprises et la vie privée. Devant les protestations des utilisateurs, Zuckerberg avait défendu  Beacon en expliquant :

“Les gens s’influencent mutuellement. Rien ne les influence plus qu’une recommandation d’un ami dans lequel ils ont confiance. La référence de quelqu’un dans qui ils ont confiance influence plus les gens que le meilleur message télévisé. C’est le Saint Graal de la publicité.”

Allons-nous vers un Beacon 2.0 ? Le flux d’activité des internautes est un endroit idéal pour accueillir de la pub. Gmail fait cela très bien : affiche des liens sponsorisés en fonction du contenu de vos emails. Pourquoi ne pas faire la même chose avec le statut de l’utilisateur ? Ou des commentaires qu’il dépose ?

Robert Scoble donne une image intéressante dans son billet : Sa femme a publié les premières échographies de son bébé sur Twitter, et détail une liste de toutes les publicités qu’il n’as PAS eu : aucune annonce des assurances, de couches, de voitures (pour la famille plus grande), pas une banque (pour le plan d’épargne des études supérieures de l’enfant) etc.

Imaginez vous sur FB dans un an : Je peux chercher pour toutes ces choses, et voir quels objets et quelles entreprises ont eu le plus de « J’aime ».

Il est facile d’imaginer des « statuts sponsorisés » directement dans le flux d’activité de l’utilisateur. Si je mets que j’adore une chanson; pourquoi je n’aurais pas un lien me proposant de l’acheter juste en dessous ?

Imaginer le modèle social de demain

Le point de vue de Scoble se défend! Aussi, ce n’est pas parce que les médias sociaux ne sont pas des endroits où l’on achète aujourd’hui, que ce ne sera pas le cas demain ! L’étude le montre bien : entre 10 et 25% se tournent ‘de temps en temps’ vers les médias sociaux. Il est donc possible que dans les prochaines années, les ’sometimes’ se transforment en ‘regularly’. Avec une audience comme celle de FB, on imagine bien le potentiel. Le plus dur reste de convaincre les investisseurs et annonceurs qu’un modèle de publicité rentable et possible. La réponse dans 1 an…

Pour plus de chiffres et de perspectives, lire le billet de Fred Cavazza.

Pour que la VOD suive la Musique

Nous avançons petit à petit vers une offre de musique en ligne plus cohérente : l’arrivée d’offre légale en streaming type Deezer mais aussi Spotify ou Jiwa, la fin des DRM chez iTunes et surtout un débat sur la place publique ‘grâce’ à Hadopi. Les modèles sont en train de se définir, avec l’apparition de pubs audio (en plus de l’affichage classique) ou d’abonnement mensuel. Nous avançons à tâtons vers le bout du tunnel, ou l’offre légale est égale à celle illégale c’est possible?. L’offre vidéo elle, n’as pas bougé d’un pet!

Comment est-ce possible que des films comme “la grande vadrouille” ne soient pas disponible en téléchargement légal ? En France, il est encore impossible de visionner légalement des séries TV en streaming. C’est le cas aux US, ou Disney vient de rejoindre NBC et NewsCorp sur Hulu. Les ayants droit se rémunèrent sur la pub présente dans les vidéos et sur le site. Et ça cartonne, le site est maintenant dans le top des 3 des sites de vidéos aux US (mars09) avec 2.6% des vidéos visionnées; le reste étant pour Youtube.
A quand l’arrivée d’Hulu en France? No idea ! Pour le moment, la seule offre légale qui va dans le bon sens c’est celle de Vodeo.tv, qui propose une partie de catalogue sans DRM, pas de film cependant.
Je pense que si le gouvernement (ou Bruxelles) arrive à insuffler une dose de concurrence dans ce marché, nous pouvons vraiment arriver à quelque chose de bon. J’en veux pour preuve le succès de deux entreprises Françaises Deezer et Dailymotion…

Facebook nouveau jouet des Seniors?

Je suis tombé ce midi sur un post très intéressant de David Wilson: The Graying of Facebook.  Selon ComScore, 50% des utilisateurs de Facebook auraient plus de 35 ans.  La plus grosse tranche démographique du site aurait maintenant entre 35 et 44 ans. Et cerise sur le gâteau, la tranche avec la plus forte progression serait celle des 55+!

A l’origine réservé aux étudiants de Harvard, puis aux colleges/universités Américaines, et enfin à tout le monde; le réseau social se trouve maintenant face a un nouveau dilemme.

Le  fait que les séniors débarquent dans le près carré des jeunes pourrait les effrayer. Cela n’est pas le cas pour le moment, mais la problématique se pose vraiment quand vos parents et grands-parents s’incrustent dans vos amis.

Cette tendance reste cependant logique, maintenant que les jeunes du monde entier étalent leurs profils, les parents en font autant! La première raison invoquée est de surveiller l’activité des bambins. La deuxième : c’est totalement tendance… L’idée les amusent, avec un bémol, s’exposer publiquement est encore plutôt nouveau pour les 50+.

Pour Facebook, le bon coté de la chose est de vendre une audience beaucoup plus large et donc; engranger plus de revenus. Le problème reste toujours le même: quoi vendre, à qui et comment… des idées?

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