La fin de Windows?

Une des tendance qui se profile petit à petit est la disparition du système d’exploitation, tel qu’on le connait aujourd’hui. Google teste une nouveauté qui lève un des plus gros frein à l’adoption des applications Web: leur capacité limité pour une utilisation intensive.  L’arrivée du Haut Débit, et aujourd’hui du très haut débit permet d’utiliser des applications en ligne (ou Web Apps) toujours plus performantes. Le processus est déjà bien avancé: des logiciels exclusivement disponible sur poste de travail (la suite Microsoft Office), sont maintenant accessible sur Internet, sans aucune installation et gratuitement (Google Docs entre autres).

Aussi, l’arrivée de Chrome, le nouveau navigateur de Google, est une nouvelle étape envers cette disparition. C’est surtout un signal fort de l’importance accordé à un logiciel, qui a première vue, parait secondaire. Le navigateur sert de plus en plus de passerelle entre le système d’exploitation (ou OS) et les Web Apps. L’OS revient donc à son métier de base: coordonner les différents éléments de l’ordinateur (processeur, disques dur, carte graphique…) laissant l’accès et l’utilisation des logiciels aux navigateurs.

Cependant, le gros défaut des applications web reste le manque de capacité à traiter des opérations plus lourde, comme de la modélisation 3D, de la retouche d’image, tout simplement l’utilisation de fichiers multimédia plus conséquent.

L’innovation viens donc de ce coté: Google (encore lui) vient de publier un article sur un de ses blogs à propos d’une solution « Native Client ». Kesako? en anglais dans le text « a technology that aims to give web developers access to the full power of the client’s CPU ». En gros permettre au développeurs d’applications web, l’accès direct au processeur de l’ordinateur de l’utilisateur quand nécessaire.

Et ça change quoi? tout! le frein majeur des Web Apps est ainsi levé. L’application utilise les ressources de votre ordinateur, et non celui du serveur. Le tout en toute sécurité, et depuis votre navigateur avec une simple connexion internet.

Et qui dit internet + navigateur, dit accessible à tous (je simplifie volontairement)!!! et oui! les solutions proposées deviennent donc multi-plateformes (Windows, Linux, Mac) et multi browsers.

Cela nous ouvre des possibilités quasi infinies quand aux business modèles des dit logiciels:Les OS voient leur champs de compétence se réduire d’avantage. Les logiciels s’il se positionnent bien, peuvent profiter de nouveaux relais de croissance, ayant accès à une population beaucoup plus large, avec moins de frais de développement, la technologie étant indépendante de l’OS et du Browser.

Il est donc facile d’imaginer ne plus avoir besoin d’installer quoi que ce soit sur son PC, finis les mises à jour hasardeuse sous Windows, la possibilité de louer les logiciels comme on le souhaite, et aussi rayer d’un coup le piratage.

Alors, uthopie folle, ou futur proche?

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3 réflexions sur « La fin de Windows? »

  1. Bonjour, je viens de découvrir votre blog et c’est vraiment très intéressant.

    Plus sérieusement, je crois que ces solutions « on the cloud » ne sont pas encore tout à fait mures principalement pour des questions de sécurité et de respect de la vie privée.
    Je fais référence en particulier à Google, qui s’approprie la propriété intellectuelle de tout ce qui est stocké sur ses serveurs. Il existe néanmoins des solutions mais qui ne sont pas encore utilisées à leur plein potentiel :

    http://nauges.typepad.com/my_weblog/2008/05/saas-s%C3%A9curit%C3%A9-as-a-service.html

    Pour des particuliers, c’est déjà polémique alors je ne suis pas sur les entreprises soient prêtes à passer au « on the cloud » externalisé même si cela constituerait des réductions de coûts phénoménales…

    Qui plus est en matière de sécurité, la situation est très différente selon les navigateurs et il est impossible d’imaginer utiliser des solutions web avec un navigateur comme internet explorer sans se faire pirater dans la minute qui suit. Sans même insister sur le non-respect des standards du web ( http://www.anomalousanomaly.com/2008/03/06/acid-3/ ).

  2. En effet, la sécurité, comme souvent sur internet, est un enjeu capital pour les solutions SaaS (Software as a Service : en gros une application hébergée et accessible par le net). Les solutions de sécurités vont accompagner l’essor de ces technologies.
    Je pense que tout dépendra de l’importance accordée aux données. Les particuliers qui ont déjà leurs courriels, photos et vidéos ‘dans le nuage’ devraient faire le pas assez facilement.
    Pour les pros c’est en effet plus compliqué.
    Quant aux navigateurs, vu la concurrence grimpante dans ce secteur, je suis sûr qu’ils vont se mettre à niveau (même Internet Explorer :)).

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