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2 ans de support client: les pièges à éviter pour AdWords

Voici deux ans que je travaille dans l’équipe support d’AdWords chez Google.
Etre au contact des problèmes client quotidiennement me permet de partager avec vous les erreurs typiques à ne pas commettre, lorsque vous utilisez des produits Google, ou faites appel à des prestataires.

Pour les débutants avec AdWords, voici donc les principales leçons à retenir, par fréquences des problèmes rencontrés:

1. Les accès aux comptes sont stratégiques

Votre compte Google est la clé d’accès à tous vos services: AdSense, AdWords, Gmail, Docs, Webmaster Tools etc etc…

Des milliers de comptes sont hijackés tous les jours, il est donc capital de bien se protéger, de ne jamais donner son mot de passe. Google ne vous demandera jamais votre mot de passe, ni par email, ni par téléphone, ni par quoi que ce soit et cela s’applique pour l’ensemble des services en ligne. Même si vous passez par une agence, un cousin, votre fils vous ne devez pas partager vos identifiants. Il est possible de créer des identifiants pour plusieurs utilisateurs.

Aussi, si vous faites appel à un prestataire, pensez à demander un accès (administrateur) au compte créé. Les vrai pros ne doivent rien cacher: si le travail est bon, le client doit pouvoir le constater. Il est important d’engager la conversation avec votre prestataire sur ce sujet, cela amènera forcément plus de transparence.

Vous éviterez aussi les complications si jamais l’un des administrateurs n’est pas/plus disponible. Souvenez vous que les modifications d’accès et des modes de paiement doivent être faites par un administrateur.

2. Un compte Analytics et AdWords par site

Il est effarant de voir le nombre d’agence ayant tout leurs client dans un même compte AdWords/Google. Il arrive fréquemment que des comptes AdWords soient suspendus car ils ne respectent pas la réglementation d’AdWords. La suspension est généralement appliquée au niveau du compte, donc, l’ensemble des clients n’a plus de trafic du jour au lendemain.

Aussi, pour de nombreuses raisons techniques, il est préférable d’avoir un compte AdWords par site. La même logique s’applique pour les comptes Analytics. Techniquement, le système à plus de facilité pour séparer les données si elles sont sur des comptes différents.

Autant ne pas mettre tous les oeufs ans le même panier et créer un compte AdWords ou Analytics par site. Cela évite les complications techniques et les mauvaises surprises.

3. Connaitre les réglementations de Google

Les suspensions de comptes ne sont jamais des bonnes nouvelles: c’est une perte de revenus pour Google comme pour l’annonceur. Google propose de nombreuses ressources sur ses réglementations & annonce ces changements de différentes manières.

Premièrement, des avertissements sont régulièrement envoyés sur les adresses emails indiquées dans les préférences de votre compte AdWords: lisez les! Malgré des objets plutôt explicites, les clients ne sont jamais au courant (et donc toujours énervés), en fait ils les reçoivent mais n’y prêtent pas d’attention. Ensuite, de nombreuses annonces sont faites directement dans le compte AdWords, ou à travers les blogs officiels.

4. Se méfier des ‘bonnes’ pratiques & autres rumeurs

L’internet regorge de conseils et rumeurs glanées ici et la sur tous les sujets. Il est important de comprendre que chaque compte AdWords est aussi unique que les pages de résultats (SERP) de Google. Ainsi une stratégie qui fonctionne pour un compte, n’aura pas forcément le même succès pour un autre.

Le score de qualité (quality score), spécifique à un compte, a une influence énorme sur la manière dont les annonces seront diffusées. Ainsi les enchères, la structure du compte et l’historique ne peuvent pas être comparées d’un compte à un autre.

Aussi, vous verrez régulièrement des articles sur les blogs/forums à propos de clients mécontents, car ils ne peuvent plus utiliser les services Google. Ici, je tiens à être clair: plus les gens sont énervés, plus ils sont mal honnêtes. Un site ayant une véritable valeur ajoutée ne sera jamais suspendu. Cependant, certains domaines sont des nids à ennuis: la voyance, la finance, le travail à la maison etc. sont souvent des charlatans.

Google ne prends pas de gants pour ces sites, mais c’est pour le bien des clients.

5. La structure de votre compte est la clé

La structure du compte AdWords est souvent négligée par les débutants. C’est à dire l’organisation des campagnes, groupes d’annonces, mots clés et annonces entre eux. A long terme, cela est le facteur le plus déterminant dans votre ROI ou retour sur investissement.

La raison est simple, une bonne structure amène un bon niveau de qualité (Quality Score), et donc une faible enchère au niveau des mots clés. Plus le QS est élevé, meilleur sera votre ROI. Donc construisez votre campagne en l’organisant. La bonne pratique est souvent de se calquer sur la structure de votre site, en se concentrant sur les produits et services.

6. Connaitre les options de support

Google propose différents types de support pour différent types de client. Je sais que la première question est souvent ‘est-ce que je peux avoir un responsable de compte dédié’. Google offre ce type de support pour les clients ayant un fort potentiel de développement et cela dure en général pour un trimestre.

Pour la plupart des clients, le service client est largement suffisant et performant. Pour les produits payants vous aurez souvent un support téléphonique, les autres produits offrent quasiment tous un support par email.

Pour AdWords, je vous recommande de passer un coup de fil au support client dès que vous avez un doute, ou besoin d’aide.

Online Marketing, chamboulement des règles du Tracking des internautes

Je souhaite revenir sur ce qu’il se passe dans le domaine de l’analyse du comportement des internautes. En effet, il y a beaucoup d’activité sur ce sujet en ce moment: les pouvoirs publique souhaitent l’insertion de Cookies en Opt-in; Mozilla travaille sur une requête Do Not Track; Microsoft propose une fonction de blocage de serveur publicitaire sur IE9 et le W3C essaye de coordonner le tout.

Bref, le web est décidément entrain de prendre un virage important: Loppsi, Acta, utilisation mobile, neutralité et publicité; tout est entrain d’être remis à plat. Je vous propose donc de revenir sur ce qu’il se passe au niveau de la publicité en-ligne.

Avant de plonger dans ce (trop) long article, petit rappel, un Cookie (ou Témoin) est un fichier texte déposé sur l’ordinateur d’un internaute à travers un navigateur suite à la demande d’un serveur. Ce petit fichier est aujourd’hui indispensable à la navigation sur Internet. Il est utilisé pour vous identifier sur un site, composer un panier; mais aussi de savoir si vous êtes déjà venu sur un site et donc de cibler des publicités. Tout cela se fait de manière complètement cachée pour l’internaute: et c’est bien la qu’est le problème.

Un débat nécessaire ?

Je pense que mettre le débat sur le devant de la scène est bénéfique pour l’internaute: trop peu de gens savent ce qu’il se passe sur internet et n’ont, en général, aucune idée que leur comportement de navigation est analysé. Il est donc important de rendre tout cela plus transparent et accessible pour l’utilisateur.

Exemple: Quand un webmaster souhaite savoir le nombre de visites sur son site, il ajoute une solution Analytics à son site. Google Analytics fournit par défaut avec le code de tracking, une notification pour prévenir l’internaute. Cependant, je n’en ai jamais vu sur un site; ceux-ci retirent cette notification volontairement. Dans ce cas, c’est à la charge du webmaster de notifier l’internaute de l’utilisation d’une solution Analytics… Clairement personne ne le fait !

Aussi, tous les navigateurs moderne (Firefox, Chrome et IE9)  proposent la possibilité de naviguer en mode « Anonyme » (généralement appelé Porn Mode). C’est souvent un nouvel onglet qui n’enregistre aucun cookie ou historique de navigation.

Cette solution est bien souvent la plus simple lorsque vous voulez naviguer sans laisser de trace, comme pour acheter un cadeau, ou visiter des sites destinés aux adultes uniquement. Cependant, inconvénient majeur, ce mode n’est vraiment pas pratique pour une utilisation intensive ou quotidienne.

Le remarketing, la goutte de trop…

En effet, avec l’apparition du Remarketing (ou retargeting) le ciblage publicitaire à passé un cap important: il est maintenant possible pour un annonceur d’adapter le ciblage des publicités en fonction des produits que vous avez ajouté à un panier, ou juste  regardé sur un site auparavant. Le pionnier du marché en France et Critéo; mais Google propose une solution très efficace en combinant AdWords et AdSense.

Ainsi, lorsque vous vous baladez sur le net les jours suivants; l’annonceur peut vous re-proposer les produits que vous aviez ajouté dans votre panier. Tout cela en étant sur un site qui n’as rien à voir. Google et Critéo offrent tous la possibilité de ne plus avoir ce type de pub; mais cela reste tout de même intrusif  et peut générer quelques surprise lorsqu’une autre personne (votre époux) utilise votre ordinateur et ne vois que de la pub pour des sextoys ou le cadeau dont il a tant rêvé pour son anniversaire.

La problématique est plus de trouver un consensus autour du ‘Do Not Track’…

One striking observation for most of these technologies is the relative simplicity of the technical approach, and the complexity of defining what the real meaning of « Do Not Track » is, on a global Internet.

En effet, comme l’explique le W3C, Worldwide Web Consortium, le sujet implique de nombreux acteurs de l’écosystème du Web: Vendeurs, propriétaires de sites web, défenseur de la vie privée et ceux qui utilisent le suivi des utilisateurs pour fournir leur services. Ainsi, trouver l’équilibre ne sera pas facile : une réglementation trop stricte pourrait impacter tout un écosystème, qui vis principalement grâce à la publicité; et une réglementation trop laxiste laisserai le champ libre aux débordements.

Je pense sincèrement que Mozilla sera une pièce maitre dans ce jeu. C’est en effet le seul navigateur à être (relativement) plus autonome que les autres. IE9 est passé d’un filtrage automatique à une activation manuelle; et il est peu probable que Chrome aille plus loin qu’une extension Do Not Track. Comme Chrome a poussé ses concurrents à plus de vitesse, Firefox peut rendre le tracking plus transparent en informant l’utilisateur des méthodes utilisées sur le site, et proposant des options adaptées (blocage complet ou partiel).

Quel impacte pour la publicité ?

Évidemment, tout dépendra des actions prises par les différents acteurs du débat. Il reste évidant que cela amènera plus de complexité dans les méthodes de tracking et il est probable que cela ne bénéficie pas à l’internaute. En effet, plus les réglementations seront strictes, plus les différents acteurs chercheront à les contourner.

Aussi, beaucoup d’agences innovantes ne peuvent utiliser que cette technologie. En effet, Google et autres géants du web ont d’autres solutions : des sites web important sur lesquels ils peuvent utiliser d’autres paramètres comme les requêtes de recherche, les informations volontairement rentrés sur les profils; et ainsi, proposer des publicités adaptées.

Il sera donc beaucoup plus dur pour les intermédiaires (petite régies, ou plateformes d’affiliation) de se positionner et résister. Ainsi c’est les gros acteurs qui sortiront leur épingle du jeu.

Google Goggles: Joindre la pub offline à l’online

J’ai dernièrement beaucoup entendu parler des progrès de Google Goggles, le service de recherche visuelle. L’idée est simple : vous prenez une photo d’un élément avec un smartphone, et automatiquement Google vous fournit des informations sur celui-ci. Cela marche très bien avec des œuvres d’art, des logos, du texte, des cartes de visites (super pour ajouter un contact dans un téléphone)… Il est aussi possible de prendre une publicité en photo, ou l’affiche d’un film; pour automatiquement trouver des informations mises-à-jour sur le produit. Je vous laisserai tester l’appli, disponible sur Android et iOS (iPhone).

L’objet de cet article est plus l’utilisation que l’on peut en faire au niveau publicitaire ou marketing qui se montre très prometteur.

Évidemment pour le moment,  tout le service est sans publicités, mais on peut imaginer qu’en fonction des éléments photographiés, des publicités soient ciblées.

Imaginons vous voulez trouver la page internet ou se trouve une robe du catalogue de La Redoute. Pas besoin de chercher…sur La Redoute (ou Google) mais plutôt  prendre la page du catalogue en photo, et atterrir directement sur celle correspondante, sur le site web.

En poussant encore plus loin, il serait possible de prendre un objet en photo, et de comparer les prix directement sur Google Shopping; et pourquoi pas ensuite localiser les magasins dont l’objet est disponible sur Maps. A chacune de ces étapes, la monétisation est possible, sachant qu’il faudra ressortir du lot pour attirer le client.

Ce genre de service répond à un besoin précis de recherche en mobilité, ou la personne n’as pas le temps ou l’envie de chercher sur Internet. D’autres produits répondent à ce besoin comme Voice Action qui permet de commander vocalement sont téléphone; je l’ai vu en démo, c’est bluffant et hyper rapide (et que sous Android :))

Comme souvent avec Google, l’idée est de développer les usages, pour ensuite essayer de rentabiliser l’outil.

Je vous laisse maintenant regarder la vidéo explicative.  Régalez-vous !