Archives de catégorie : Pistes à explorer

Les imprimantes 3D pour particulier

Dans la série articles écrits suite à une lecture de Wired (décidément ce magazine est vraiment génial): après le wifi par LED  je vous propose les imprimantes 3D.

Traditionnellement la fabrication d’objet se fait sous deux formes : Additives ou Soustractives. La première correspond à l’ajout (ou l’injection) de matière dans un moule. La deuxième au retrait de matière d’un bloc plus gros, comme par exemple la sculpture ou la fabrication d’une coque aluminium d’un MacBook. Ces principes de construction impliquent souvent de lourds investissements matériels et financiers. La réalisation de prototypes ou de faibles unités et donc très limitée.

L’idée des imprimantes 3D est simple : une fois qu’un objet est conceptualisé sur ordinateur,  l’imprimante ‘imprime’ des couches de plastiques qu’elle superpose les unes au-dessus des autres, rendant l’objet tout à fait solide et fonctionnel comme une coque d’iPhone. Cette technologie n’a rien de très récent, cependant l’arrivée d’imprimantes à très faible cout pourrait généré une véritable révolution.

Une entreprise américaine MakerBot vends même toute une gamme en ligne pour moins de 2000 dollars.

Les impacts technologiques

  • Reproduire des objets : En combinant une telle imprimante avec un Scanner 3D il devient possible de prendre un objet, le scanner et l’imprimer chez soi. C’est un concept troublant mais tout a fait possible.
  • Des communautés comme Shapeways sont déjà en place et mettent à disposition des modèles à télécharger sur son ordinateur, pour imprimer chez soi. Vous pouvez vendre ou acheter des modèles.
  • Jusqu’à présent le monde du Libre est très présent, au niveau logiciel, modèles et communauté. Imaginez le potentiel: nous pourrions avoir un Wikipedia de produits à imprimer, pour différents pays, langues, peuples.
  • Au niveau de la Santé, une équipe de recherche de l’université de Pennsylvanie a réussi à créer des modèles de tissus sanguins à partir d’imprimantes 3D.

Les impacts économiques

  • Nous pouvons faire un rapprochement avec l’industrie du disque, c’est à peu près le même problème : les intermédiaires deviennent inutile. Quelqu’un en Afrique peut conceptualiser un objet et une autre personne en Suède l’imprimer chez soi. Pas de fabricants, livraison, fournisseurs, emballeurs etc.
  • Les copyright posent aussi un problème comme explique l’article de Wired avec un particulier qui a malencontreusement partagé son modèle de figurine Warhammer sur Thingiverse. Ce dernier à du supprimer le modèle suite à une plainte de l’ayant droit.
  • La création d’un lobbying par PublicKnowledge pour promouvoir cette technologie et aussi éviter un imbroglio juridique. Il est peu probable que l’industrie des produits finis se laisse faire. Un livre blanc est même à disposition à propos de ce sujet bien compliqué. Plus d’infos sur l’article d’OWNI.

Evidemment d’autres pistes sont à explorer et le potentiel reste encore incertain à grande échelle. Cependant, le fait de pouvoir créer des prototypes et bricoler à moindre coût reste génial. C’est un cadeau de super Papa pour impressionner fiston.

Ci-dessous une vidéo un peu longue, mais qui explique bien le concept au niveau des Arts (sous-titres en Français):

 

Le LiFi: du WiFi à travers des Leds

Lors d’une pause café avec un collègue, j’ai échangé à propos d’une technologie qui étonnement n’est pas très connue du grand public. Il y a quelques mois, j’ai découvert dans un article du magazine Wired une étude passionnante sur la transmission de donnée par la lumière.

La technologie

Schéma du LiFi

Le principe est simple à comprendre : pour l’humain, une lumière est allumée (1) ou éteinte (0). Au-delà d’une certaine vitesse, le cerveau humain n’est pas capable de remarquer les changements. Il est donc possible d’avoir un flux continu de lumière tout en faisant clignoter des LED. Ce flux transmet alors une suite de 0 et 1 très rapidement. En multipliant le nombre d’émetteurs (les leds) et de récepteurs (principe du MIMO: Multiple Input Multiple Output) il est possible de décupler le débit de transfert et d’obtenir un flux de donnée continu.

Les avantages:

– Contrôle de la diffusion : comme avec une lampe torche, vous pouvez diriger la diffusion du flux vers un point précis. Avec du WiFi c’est quasi impossible comme les ondes radio inondent un périmètre autour de l’émetteur. Cela s’applique notamment pour la communication sous l’eau ou la lumière se propage mieux que les ondes radio.

– Interférences réduites : gros soucis pour le Wifi dans les hôpitaux, avions et tout autres domaines ou les appareils électronique peuvent être perturbés.

– La facilité d’accès : la technologie utilisée est basique. Pas de problèmes de connexion, sécurité ou mots de passe. L’exemple utilisé dans Wired est intéressant : transmettre des informations entre voitures comme la distance vitesse etc. Les appareils équipés peuvent communiquer instantanément, même pour quelques secondes.

– La vitesse : 800 mbps pour le LiFi contre 100 mbps en moyenne pour le WiFi. Bien évidemment la vitesse reste théorique, car prouvée en laboratoire, mais le potentiel est intéressant.

Les challenges:

– La nécessité d’avoir une bonne visibilité entre l’émetteur et le récepteur.  Si jamais un élément ou un mouvement masque la lumière, la connexion est coupée. Cela implique aussi que la communication ne peut se faire que dans une même pièce. Le WiFi marche très bien dans les milieux encombrés. D’après les études, le débit serait simplement réduit… la problématique est donc identique au WiFi sur ce sujet.

– Il faut connecter les ampoules au réseau. L’infrastructure est un challenge, comme pour toutes les nouvelles technologies. Le bon côté est que l’investissement reste faible d’un point de vue matériel; et que les installations modernes ont déjà un contrôle centralisé.

– Prouver la viabilité d’une telle technologie à grande échelle. Pour le moment, tout est encore en laboratoire et produire une telle technologie à grande échelle n’est pas encore gagné.

Le challenge reste aussi intéressant que le potentiel. Un consortium est présent et travail activement sur la technologie. Vous en pensez quoi ?

Apple, un iTab pour sauver la presse écrite ?

itunes-logoAprès avoir rebattu les cartes de l’industrie de la musique, Apple vas t’elle nous révolutionner l’industrie de la presse ? Les fans de la marque fantasment depuis longtemps sur le lancement d’un futur Tablet iTab?, sorte d’ardoise numérique, à la croisée d’un MacBook et d’un iPhone. Pure hypothèse, techno-fantasme ou nouvelle iRévolution ? Comme d’habitude avec Apple, toute spéculation sur une iTablet est inutile… j’attendrai donc des annonces officielles de la prochaine keynote en septembre.

Cependant, une chose est certaine : la capacité d’Apple à innover dans un secteur des médias en bérézina est elle, bien réelle. Après la musique, le cinéma et la radio avec les podcasts; la presse reste le seul média que la pomme n’a toujours pas croqué.

tablet2
Délire ou réalité ?

C’est le seul aspect ou j’aurais tendance à suivre les spéculations. Comme elle l’a fait avec l’iPod, Apple sais créer de nouvelles expériences. Il est fort probable que la marque propose un nouvel outil pour lire l’info : un outil de qualité, design, avec une véritable expérience de lecture, plus que sur un PC, iPhone, ou journal.

Stratégiquement la marque dispose de nombreux avantages, petit tour du propriétaire :

Capacité à créer de nouveaux modèles

Apple à maintenant une véritable expérience pour pénétrer des marchés avec de très hautes barrières d’entrés : c’est le premier vendeur de musique au monde, et c’est maintenant le leader du segment des smartphones. Pourquoi une telle réussite ? En analysant, le marché de la presse aujourd’hui, c’est un peu comme la musique hier : une distribution chamboulée, un business modèle en berne et de nouveaux usages (abandon du support physique). Apple, à su réconcilier ces 3 critères en proposant un trio : vente chanson à l’unité + iTunes + iPod. De plus, l’offre étant intégrée et propriétaire, elle fournit un service de qualité méritant l’achat plutôt que du piratage.

Nous avons donc les mêmes symptômes avec la presse, Apple sera t’elle le docteur miracle ?

iTunes, une plateforme de diffusion idéale pour concurrencer Kindle

Le Kindle d'Amazon
Le Kindle d’Amazon

Apple a déjà une plateforme de diffusion de contenu mondialement connu : iTunes. En vendant des iPod et iPhone par millions, le logiciel est devenu un canal de distribution à part entière, en plus d’une véritable machine à cash. En plus de la vidéo et du son, la plateforme pourrait tout à fait diffuser du contenu presse comme des livres, ou des articles.

Amazon fait ça très bien, en contrôlant la vente (sur Amazon.com) et l’outil de lecture, le Kindle. Le produit est aujourd’hui le produit le plus vendu sur la page américaine, et l’entreprise voit son bénéfice augmenter de 68% sur un an.

Apple aurait donc tort de rester en dehors de ce business, l’entreprise trouverait ainsi un relai de  croissance important, le secteur de la musique et de la vidéo étant sujet à de plus en plus de concurrence.

Quel modèle de business

Je vous laisse parcourir le slide de Freek Bijl, qui débroussaille bien les pistes qu’Apple pourrait essayer.

 

Les meilleures idées restent :

  • Les différents types de facturation

C’est l’un des aspects les plus important et sensible du modèle : a quel prix peut être vendu l’information. A première vue, il parait logique de proposer un système identique au papier, l’abonnement. Cependant, c’est un modèle ancien et rigide, le net permet une richesse des sources d’informations; je ne veux donc pas lire qu’un papier. Il y a en effet, probablement d’autres pistes sur la facturation selon l’auteur, le thème, les tags…

  • La suggestion d’articles

C’est un aspect que je pense le plus important : c’est là que la valeur ajoutée se créera. Le principe serait de trouver un service à la Digg (vote des meilleurs articles par une communauté) couplé a une mise en avant d’articles par les journaux. iTunes pourrait proposer des suggestions type iMix ou Genius.

Les points dont je doute :

  • L’intégration des blogueurs dans le système

Il y a déjà beaucoup trop? de sites d’informations. Intégrer des auteurs de blog exploserai le nombre de sources, il faudrait donc un moyen efficace et pertinent pour classer les blogs. De plus, en général un blogueurs ne blog pas pour gagner de l’argent. Un journal est une entreprise, il a donc obligation d’être rémunéré pour son contenu. La plupart des blogueurs s’en foutent. En tout cas, même si les blogs sont une source d’information indispensable, je pense qu’ils seront intégrés en 2ème phase.

  • L’intégration de la publicité

La présentation parle de publicité, mais je ne vois pas ce modèle s’insérer dans une solution Apple. La seule qui existe est entièrement intégrée et gérée par Apple, et ne fait que mettre en avant les produits de la solution. A partir du moment où l’internaute paye pour un service, il serait dangereux de repartir vers ce modèle, surtout que l’on sait maintenant, que la pub ne suffit pas.

Et vous vous voyez cela comment ? Cela vous parait il probable ?

Web Instantané: vers un Web 3.0?

Le web instantané serait selon Loic le Meur la 3ème phase de transformation du Web :

  1. de 1993 à 2000 : le Web statique (communication dans un sens, reproduction des médias traditionnels)
  2. de 2001 à 2007/8 : le web social, web 2.0 (interactions sociales échanges entre/avec les internautes, réseaux sociaux)
  3. 2008 à … : le Web en temps réel (conversation immédiate, Twitter)

Le Web Instantané, Kesako?

Comment définir le Web Instantané, en temps réel ou encore Instant Web : Toujours selon Loic, c’est la possibilité d’emmener les réseaux (sociaux), partout et tout le temps avec soi. C’est être en permanence en interaction avec sa communauté.

Je lève donc deux questions à ce niveau par rapport au marché français:

Premier point, aux US, le succès de Twitter semble être la base de cet ‘instantané’. Dans combien de temps pourront nous accéder à ce même niveau? Twitter est encore minuscule en France, et pour le moment, Facebook est encore bien trop fermé pour atteindre la taille critique.

Deuxième point (même si pour une fois, on est un peu moins à la traîne) l’internet mobile est encore trop limité et cher pour accompagner une telle idée.

Nous avons donc encore le temps de se renseigner et d’analyser comment cela se passe outre atlantique.

Le Web Instantané, pour quelle utilité :

La recherche instantanée est toujours l’un des points faible de Google. L’exemple type date du 11 septembre 2001, lorsque l’on tapait “Twin Towers” pendant plusieurs jours on trouvait l’historique type Wikipédia, et non les informations sur l’attentat. Pour contrer cela, Google a inséré les résultats des articles de journaux avec Google Actualité. Cela n’est pas encore parfait et Google le sais bien.

Au delà du phénomène mondial, ‘est surtout le moteur de recherche de tweets : Twitter Search qui serait la cible. Les derniers événements en Iran montre le pouvoir de cet outils : contourner la censure, organiser des manifestations, et surtout diffuser les photos et vidéos en “live”  grâce à l’organisation de l’actualité par HashTags (#) : #iranelection. Au niveau du Search, la rumeur de Google rachetant Twitter était donc logique.

Cependant, cette diffusion de l’information peut difficilement se faire sans un internet réellement mobile. Malgré un marché encore immature, la France s’équipe doucement des outils nécessaires à un web sans fil. NetBooks, iPhones et autres téléphones avec une connexion 3G+.

android-logoAussi, l’arrivée de Google dans ce marché avec OS Android garantie une concurrence féroce d’applications mobiles, nouvelles et utilisant les capacités du web. Premier exemple avec la Réalité augmentée qui ajoute une couche numérique à un contenu réel. Par exemple : afficher des informations (historique, prix, horaires etc…) sur les bâtiments ou rues que l’on film avec la caméra de son téléphone. Plutôt bluffant et forcement un nouveau marché au niveau du Search. Je prédis (houhou) une mise a jour rapide de Google Maps avec l’ajout de résultats liés à localisation de l’internaute.

Illustration avec la vidéo de www.layar.eu service de recherche des Pays Bas :

Sympa non? C’est comme un GPS, lié au contenu des Pages Jaunes; bien pratique.

Bref, pour conclure : Si le web devait passer à un mode “3.0? ce sera sûrement grâce à la combinaison des réseaux sociaux, du web mobile, et des fonctionnalité lié aux appareils support (téléphone, voiture, GPS, TV…). C’est tout, pour le moment ! :)

Quel Google face aux Médias Sociaux

La question de mon collègue était la suivante: « Est ce que les réseaux sociaux vont concurrencer Google en terme de recherche d’informations? » Ma première réponse était négative : L’utilisation des réseaux sociaux est principalement sociale, c’est à dire pour partager des informations personnelles avec ses amis. De son coté, Google permet de chercher l’adresse d’une page web ayant la réponse à notre requête. Donc a priori, pas de raisons de se concurrencer.

Logo Outils GoogleCependant, après quelques minutes de discussion je suis vite revenu sur ma réponse. Il est évident que de chaque coté, les frontières ont bien évolué. Prenons l’exemple de Facebook, dont l’usage change tous les jours. Les possibilités de microblogging, d’identification, de partage de photos et vidéos se sont ajoutées à la simple création de profil. De l’autre coté Google fournit maintenant bien plus que des liens de pages web: l’arrivée de l’universal search élargit les résultats aux blogs, news, photos, vidéos et Google ne cesse d’ajouter de nouvelles fonctionnalités aux services déjà présents.

Le ‘Web 2.0’ a rendu la parole aux internautes, chacun est maintenant libre de faire son journaliste (avec un blog) de commenter ou voter pour des liens/tweets, de donner des avis sur des produits (dans les forums), ou sur le coiffeur du coin. Il serait donc absurde, lors d’une recherche d’information, d’ignorer tout le contenu créé par cette activité sociale, ou l’UGC (User Generated Content) en général.

Prenons un exemple: je recherche un restaurant sympa à Lille. Naturellement j’ai tendance à demander à mon entourage, puis naturellement aller faire un tour sur internet. Il serait génial de pouvoir taper par exemple « restaurant Lille » dans Google et d’avoir toute une partie Sociale dans les résultats incluant les avis laissés par mes amis qui parlent de restaurants. Par exemple les statuts Facebook et Twitter, ainsi qu’une partie des blogs parlant du sujet… Il existe déjà une extension Firefox qui le permet WebMynd.

La multiplication des différent services de réseaux sociaux amène de nouveaux besoin pour les entreprises et les utilisateurs : Le premier étant la centralisation et gestion de tous ces services: flux RSS/tweets/statuts/tag de photos/notifications… Nous sommes passés d’un monde de recherche d’informations, à celui de surinformation. Il est donc capital de pouvoir centraliser ces infos, et surtout les organiser. Les Flux RSS ont permis de gagner un temps considérable, surtout avec des services très performant comme Netvibes, qui se positionne clairement comme catalyseur de web personnel.

Continuons avec mon exemple: imaginons que le restaurant veuille savoir s’il apparait lors de la recherche « restaurant Lille », et surtout savoir ce que disent les gens; c’est l’E-notoriété. Les grands comptes font appel à des prestataires spécialisés (Digimind, TrendyBuzz, Radian6, Synthesio, Weetrack…). Pour les plus petites, l’investissement est trop lourd, il leur faudrait donc passer par des agences, ou bricoler une solution. C’est là que je suis étonné de voir que Google ne propose rien! Il a le moteur et toute l’infrastructure Insights, Alerts, Blogs etc. Le marché est en train de se structurer et il semble juteux. Parce que, finalement l’objectif des entreprises reste simple: surveiller ce qui remonte dans les résultats de Google et sur les réseaux sociaux.

Dans le fond, les grands comptes payent d’autres entreprises (que Google) pour créer des algorithmes de recherche qui veillent à la marque des entreprises. Cela ressemble grandement à une nouvelle concurrence non?
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Plus de lecture: des solutions pour gérer les flux des réseaux sociaux sur Twitter Vs Facebook et Skimmer